La TDS départ, première blessure et abandon…

La TDS départ, première blessure et abandon…

L’avant course

La veille je me couche tôt et programme un réveil à 5h30 afin d’être en mesure de refaire une sieste l’après-midi car le départ de la course est à minuit.

A l’hôtel j’arrive à dormir 3h de 15h à 18h. Deux cycles c’est déjà pas si mal.

Un apéro avec les copains qui seront sur le poste de secours du col du petit Saint Bernard et de Beaufort.

21h00 dernier repas puis direction la navette. 22h30 arrivée à Courmayeur, préparation du sac d’allègement que je devais récupérer à Beaufort et du sac pour Chamonix contenant des affaires propres et de quoi prendre une douche.

Le départ

Étrange, à part le sas élite tout le monde est dans le même panier. Le speaker essaye de mettre l’ambiance mais à minuit chacun et dans sa course et personne ne le suit. Il insiste lourdement une dizaine de fois pour arriver à faire une vidéo de vague avec son drone.

Ça y est le départ et lancer ! Mais au bout de 200m les premiers bouchons. Ça promet !

Première partie Courmayeur – Checrouit

Un calvaire, il n’y a pas d’autre mot… ce n’est pas une course mais de la marche à la queue leu leu c’est n’importe quoi. Pas de sas au départ et résultat une course ultra dangereuse car pour doubler il faut se mettre en équilibre sur le bord d’un chemin single track. 3h comme ça c’est un calvaire.

La blessure

Première descente , je n’en peux plus tellement c’est nul… je double sans être assez concentré tellement je suis énervé d’avoir payé 250€ pour que d’autres puissent faire des photos et vidéo sur Instagram (Vous pouvez vous faire une idée du cauchemar ici)

Et paf je me tord la cheville, j’entends crac, une première en 35 ans…

Fin de la course

Dans un premier temps je pense que ça va tenir et je continue, mais durant la descente suivante je sens que ça ne va pas le faire…je strappe avec ma bande et continue jusqu’au col du petit Saint Bernard. 28km avec une entorse…content que ça se termine ! Une pote médecin confirme le diagnostic, la course est terminée…

La suite

Descente sur Chamonix en navette avec 3 autres personnes qui ont abandonné pour des problèmes similaires. Douche puis strappe par l’infirmière. Retour sur Lyon, médecin, radio (ouf pas d’arrachement osseux ) , attelle et 15 jours sans sport puis reprise progressive avec du vélo uniquement.

Je passe en mode supporter

Mon pote Tarik continue la course et je suis son avancé. A partir de la Gitaz il ralenti. Nous l’encourageons jusqu’à Beaufort mais malheureusement une tendinite au genoux le contraint à l’abandon. Il aura quand même fait 92km et 6000 mètre de D+! Incroyable !

Bilan

L’UTMB, une organisation bien rodée. Les navettes, les ravitaillements, le suivi de la course, le parcours, tout est parfait. Deux choses pourtant manque.

  • Le plaisir de courir, tout simplement. Quand on est à la queue leu leu ou à l’arrêt pendant 3h ce n’est pas une course alors qu’un départ avec des sas ou en vague pourrait facilement régler le problème
  • Une ambiance digne d’un Trail. Chacun fait sa course, sans compassion, aucune. On a l’impression que les gens sont là pour accrocher une médaille de finisher sur un tableau de chasse. Des amoureux de la nature qui ont parcouru 5000km en avion pour assouvir leur besoin d’exploit. Personne ne m’a demandé si ça allait quand j’ai boité durant 10km et avançai au ralenti. Je n’ai jamais vu ça sur les trails que j’ai fait durant les 8 dernières années.

Très déçu.Pas par l’abandon , mais plus par cette dénaturation du Trail

L’UTMB reste un événement incroyable à suivre pour voir les meilleurs traileurs du monde. pour le reste je ne sais pas…

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